Intelligence artificielle : « L’homme a quelque chose que la machine n’a pas : le talent »
L’intelligence artificielle, en bouleversant les métiers répétitifs mais aussi ceux du savoir, va imposer une transformation radicale orientée vers une société des talents : c’est en tout cas l’hypothèse que développe Paola Fabiani, présidente de Wisecom, dans son livre « Le savoir n’est plus le pouvoir ».
Paola Fabiani ne nie pas les risques liés à l’intelligence artificielle, qui pourrait « supprimer 25% des emplois ». Mais l’auteur du livre « Le savoir n’est plus le pouvoir » se veut optimiste. « L’homme ne sera pas remplacé par la machine, car il a quelque chose que la machine n’a pas : le talent », explique-t-elle sur le plateau de l’émission littéraire d’AgoraMag Expérience client, animée par Ralph Hababou.
Un rôle primordial de l’école et des entreprises
Pour Paola Fabiani, par ailleurs fondatrice et dirigeante du centre d’appels Wisecom, tout l’enjeu consistera à savoir « transformer notre environnement pour embrasser cette révolution », en évoluant vers une « société des talents ». Pour cela, l’éducation a bien sûr un rôle primordial à jouer, tout comme l’entreprise. « À l’heure de l’intelligence artificielle, l’accumulation de connaissances ne servira plus à rien », estime Paola Fabiani. L’école doit permettre aux jeunes d’identifier les domaines dans lesquels ils exercent le mieux leur talent et l’entreprise doit permettre à ses salariés de faire preuve d’innovation.
Une bonne nouvelle pour les seniors
Consciente du défi que représente cette transformation, mais décidément optimiste, Paola Fabiani voit dans cette société des talents un autre point positif : une plus grande considération pour les seniors. « À l’inverse de la compétence, le talent ne se périme pas. Au contraire, il se bonifie ! », souligne l’auteur.
Anne Kerriou