La sale ère de la peur – Édito
Jeudi c’est la journée mondiale des espèces menacées.
Drôle d’ère où l’homme participe à la disparition de la nature et donc aussi à sa probable extinction.
D’après une étude de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, plus de 20 000 espèces de plantes et animaux sont en danger de disparition imminente chaque année.
En Europe, l’IUCN estime que 7,5 % des espèces marines sont menacées et on atteindrait 40 % pour la catégorie des requins et des raies.
La France, à elle seule, figure parmi les 10 pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées. Ce ne sont pas moins de mille espèces menacées au niveau mondial qui sont présentes chez nous.
Cette journée a donc pour but de sensibiliser le monde scientifique et le grand public.
Si nous n’avons pas tous eu la chance d’aller découvrir des animaux sauvages dans leur espace naturel, nous avons tous été un jour des visiteurs de parcs animaliers.
Alors que les cirques n’auront plus le droit de mettre en scène des animaux sauvages à partir de 2028, déjà nombre de villes les refusent, certains voudraient appliquer cette restriction aux parcs zoologiques.
Mais l’accueil du public dans ces parcs participe non seulement à sa sensibilisation aux espèces menacées mais aussi à financer des programmes de recherche et de sauvegarde.
Le zoo du Jardin des Plantes contribue à de nombreux programmes d’élevage d’espèces menacées.
On peut citer l’exemple du fameux cheval de Przewalski.
Originaires de Mongolie, ces chevaux sont arrivés à la Ménagerie en 1902.
Le zoo les a sauvés de l’extinction de l’espèce survenue dans les années 1960.
Car c’est avec leurs spécimens, parmi les derniers encore vivants, qu’au début des années 1990, des programmes de réintroduction ont permis de sauver l’espèce qui a pu reconquérir les steppes mongoles.
Déclaré éteint dans la nature en 1996, le cheval de Przewalski a été reclassé « En danger critique » en 2008 puis « En danger » en 2011 grâce au succès des réintroductions.
En août dernier, le Jardin des Plantes annonçait la naissance de deux tamarins lions dorés, en danger d’extinction. Ils devraient pouvoir participer au programme de sauvegarde de l’espèce, classée en « danger d’extinction » par l’IUCN.
Ce sont deux exemples parmi tant d’autres de l’importance de ces parcs et de nos visites.
Il est donc fondamental de former encore davantage les employés de ces parcs afin qu’ils transmettent du savoir via des expériences visiteurs inoubliables.
Ceci afin de sensibiliser le plus grand nombre et continuer d’aider au financement de programmes de sauvegarde et de réintroduction à l’état sauvage.
Bonne semaine de 4 jours 😉
Alexandre Carré – Directeur de la rédaction d’ANews Expérience Client